Mouvements et sélection de l’habitat des grands mammifères

La manière dont les animaux utilisent le paysage est déterminée non seulement par la distribution de leurs ressources (eau et végétation pour les herbivores, proies pour les carnivores), mais aussi par l’écologie de la peur (risque de prédation, risque de mortalité anthropique) en passant par les risques de compétition ou les possibilités de facilitation. Dans un écosystème fortement structuré par les points d’eau, caractérisé par une très forte abondance d’éléphants et par une modification des activités humaines en périphérie du parc, nous cherchons à comprendre le positionnement des domaines vitaux et la sélection de l’habitat chez les grands mammifères de l’écosystème de Hwange (à l’intérieur de l’aire protégée ainsi qu’à sa périphérie).

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Objectifs

♦ Comprendre le rôle relatif des ressources et du risque de prédation (naturelle ou anthropique) dans l’utilisation de l’espace par les grands herbivores et les grands carnivores.

♦ Comprendre le rôle des interactions horizontales (compétition et facilitation) dans l’utilisation de l’espace par les grands herbivores (rôle des éléphants) et les grands carnivores (interactions lions-hyènes).

♦ Comprendre les facteurs qui expliquent l’utilisation des zones anthropisées par les grands mammifères.

♦ Comprendre les déterminants de la migration partielle des éléphants.

♦ Comprendre l’utilisation des ressources pastorales (et l’utilisation de l’aire protégée) par les bovins et les conséquences en termes de compétition, de risque sanitaire avec les autres espèces de grands herbivores sauvages et de déprédation.

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Dispositifs

Plusieurs espèces sont suivies par télémétrie satellite pour atteindre ces objectifs et de nombreux colliers GPS ont été déployés sur des éléphants (plus de 30 individus équipés – partenariat avec Wilderness Trust), des buffles (plus de 20 individus équipés – partenariat avec le CIRAD), des zèbres (plus de 30 individus équipés), des vaches (une trentaine d’individus équipés – partenariat avec le CIRAD) ; des lions (plus de 100 individus équipés  – suivi piloté par WildCRU – Université d’Oxford), et des hyènes (une dizaine individus équipés).